(aymeric) croire en soi c’est déjà presque réussir.

Croire en soi c’est déjà presque réussir.

La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà et pourtant je me trouvai toujours dans salle commune de l'école. Les élèves étaient partis les uns après les autres, certains pour aller se coucher et d'autres pour sortir et profiter de la nuit. Je regardais autour de moi et le silence de la pièce était presque écrasant et surtout inhabituel. En tant normal, j'aurais suivis ceux qui étaient sortis en boite ou dans les bars, mais j'avais eu le flemme d'aller me préparer et surtout de me lever. J'étais enfoncée dans un fauteuil moelleux et il était tellement confortable, que j'allais être capable de dormir là. Mon portable sur mes genoux, je fixai l'écran noir sans savoir quoi faire pour m'occuper, parce que je m'ennuyais quand même toute seule dans cette grande pièce. Au bout de quelques minutes, l'envie de voir Aymeric pris le dessus et je décidai de lui envoyer un petit message, ne sachant pas du tout ce qu'il avait prévu pour la soirée. Hey beau brun, si t'as rien à faire, rejoins-moi dans la salle commune. Je suis entrain de me faire manger par un fauteuil. Il y avait peu de chance pour qu'il lise le message tout de suite, le connaissant il l'avait mis sous vibreur et il le verrait que bien des heures après. Mais qui ne tente rien n'a rien finalement. Mon regard se releva lentement pour observer une nouvelle fois la pièce déserte. C'était tellement rare de la voir comme ça, que j'avais l'impression de la découvrir pour la première fois. Il faut dire qu'en tant normal, elle était toujours pleine de monde et qu'il fallait toujours se battre pour trouver une place pour savoir.

Après seulement quelques minutes l'envoi du message à Aymeric, mon portable se mit à vibrer sur mes cuisses et en voyant son prénom apparaître sur l'écran, un petit sourire apparu en même temps sur mon visage. Si j'avais parié sur une réponse de sa part, j'aurai perdu, vu que j'étais certaine qu'il n'allait pas voir mon envoi. Sa réponse agrandit un peu plus le sourire déjà présent. Comme si l'idée de bouger m'avait traversé l'esprit. J'étais trop bien installée pour imaginer une seule seconde de changer d'endroit. Je m'enfonçais encore un peu plus dans les coussin, me disant que dès à présent, je ferai toujours tout pour avoir cette merveilleuse place, même si j'allais devoir me battre pour l'obtenir. Alors que j'imaginai mille et un plans de bataille, la porte de la salle commune s'ouvrit et je n'eus pas besoin de bouger pour savoir qu'il venait d'arriver. L'avantage de vivre tous ensemble, était que les gens arrivaient rapidement au point de rendez-vous. Je relevai légèrement la tête en le voyant devant moi et en sentant ses lèvres se déposer quelques instants sur les miennes, mon sourire s'agrandit encore plus. Mon sauveur... J'avais peur de finir dévorée par ce fauteuil si moelleux. Un petit rire s'échappa d'entre mes lèvres alors que je m'enfonçais encore un peu plus. A se rythme, j'allais vraiment finir engloutie, mais ce n'était pas de ma faute si l'école avait acheté du mobilier qui nous empêchait de nous relever. Je ne pensais pas te voir ce soir. J'avais entendue dire que t'étais sortis avec les autres. Faut dire qu'en entendait tellement de choses dans l'école, que des fois j'avais du mal à démêlé le vrai du faux. Mais je suis ravie de te voir près de moi.